Ce matin....
Une idée stupide, incohérente.... (j'en ai presque honte)...
Car, vers 3h du matin, je vois : des étoiles !
Et, en plus, M42, bien brillante, en plein devant moi, entre les arbres...
Puis, en regardant vers la droite, assez bas sur l'horizon, une étoile qui ne scintille pas et qui est rougeâtre... Mars ?
Mars,
LA planète qu'il faut observer "maintenant" (en fait, c'est déjà raté pour le meilleur moment),
qui se dresse, là, devant moi...
Et là, je ne sais par pourquoi, mais bêtement je me suis dit : "
et si je l'observais" ?
Ok, je sais, un moment d'égarement...
Mais dans ces cas là les muscles l'emportent sur le cerveau...
3h10 : je suis habillé (fait pas si chaud)
3h20 : j'ai récupéré (dans le noir) les composants indispensables : pied, tête azimutale, télescope... Je cherche les oculaires...
3h30 : je sors... Et j'installe le pied... Une (petite) bande nuageuse blanchâtre apparait à l'horizon...
3h35 : le pied est mis... Mars est toujours visible... La bande nuageuse grandit...
3h40 : la tête est mise, le télescope aussi... Mars est à la limite de la bande nuageuse qui accélère...
3h41 : je pointe... Et Mars disparaît dans la bande nuageuse qui occupe désormais 1/4 du ciel...
3h43 : de dépit, je pointe le tube vers... M42 ! Nébuleuse maudite, que ne puis-je au moins t'apercevoir (et tester la MAP, que j'ai modifié sur ce tube)...
Mais.. hélas, elle est désormais entre les arbres... Et le nuage gagne en vitesse !
3h45 : la messe est dite... Le fond nuageux atteint Orion...
3h50 : Le nuage dépasse la cime des arbres, s'étend au ciel entier...
Vaincu par les éléments...
Que, dans une sottise (humaine), j'ai osé pensé braver...
Et la conclusion (évidente) qui en ressort : après 19 essais....
Inutile de vouloir, désormais, observer visuellement le ciel. C'est peine perdue... Tout ceci n'est qu'orgueil et désillusion....
Donc, j'ai tourné ma parabole...
Et j'ai écouté le ciel...
Là, tous les nuages du monde n'y pourront rien !
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Il faut toujours viser la Lune, car même en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles.
(Oscar Wilde)